Arrivée à la Porte Nord

Imer s'était donc sans le vouloir retrouvé au beau milieu du groupe des participants, et franchement, la première impression qu'il avait de ces personnes, c'est qu'ils n'avaient vraiment pas la tête de joueurs de Kraal.
Premièrement, ils étaient tous sombres, sales, armés jusqu'au dents, et le regard un peu morne. Ca n'était pas vraiment le genre d'adversaire qu'il avait eu chez lui, le soir, autour d'une tasse de thé, à parler carte et beau temps, bref, ce groupe n'avait en rien l'air de l'élite des joueurs de cartes chaêbecke : personne n'avait l'air mondain, ni ennuyeux. Il essaya de démarrer des conversations avec d'autres "joueurs", en commençant justement par ces mondanités habituelles -Bonjour ! Comment allez vous ? Il fait beau aujourd'hui n'est ce pas ? Vous avez vu comme le prix des légumes a augmenté ? C'est un scandale ...- Mais visiblement, les autres participants étaient très taciturnes. Ce qui le mis mal à l'aise, ayant beaucoup de mal à rester silencieux. D'un autre coté, il pensait que ces gens venaient presque en amateurs : ils n'avaient même pas de cartes sur eux, et ne paraissaient pas reconnaître ses origines (ce qu'il leur aurait assurément fait peur, car bien sur, les chaêbecks sont réputés être champions de jeux de cartes chaêbecks -peu surprenant quand on y réfléchit).
Ce fut donc avec surprise, puis aussi avec une certaine reconnaissance, qu'il entendit la jeune femme qui venait d'arriver le saluer en tant que chaêbeck, et prononcer en entier le nom de son pays, ce qui était vraiment rare, même pour ses habitants (Imer avait oublié depuis longtemps ce nom, d'ailleurs). Le salut traditionnel l'émut un peu, conscient qu'elle était loin, sa terre natale, et qu'elle l'appelle Kelhf, vraiment, le gonfla d'orgueil, lui qu'on appelait plus volontiers Trahf chez lui, même si ce premier terme avait déjà commencé à tomber en désuétude lors du départ d'Imer.
Enfin, quelqu'un dont la culture et la conversation semblait correspondre avec ce jeu agréable et mondain qu'est le Kraal. Il se retourna pour la féliciter pour sa culture générale, et pour lui répondre, mais lorsqu'il la vit, il resta un moment abasourdi, et retira la dernière pensée qu'il avait eu sur elle.
Jolie, certes. Propre, certes. Et ces deux critères la rendait immédiatement unique dans le groupe où ils se trouvaient. Mais comment pouvait t'on être mondaine avec une épée à deux mains dans le dos ?
Il se frotta les yeux, inspira, expira, recommenca l'opération deux fois, puis, ayant acquis un minimum de sang froid, entreprit de lui répondre.

Imer : A vrai dire, hum, je dois vous faire mes compliments pour tant de culture générale. Je n'avais jamais entendu de choses aussi exactes à propos de mon pays venant d'une seule et même personne. Le fait de parler lui redonna confiance Que fais-je ici à Chizume ? Hmm c'est une longue histoire, mais je peux vous la résumer : jeune, j'ai été victime d'une passion rare chez les chaêbecks, j'ai eu envie de voyager. Et, après plusieurs années de pérégrinations diverses, je me suis installé ici, à Chizume, depuis, heu, voyons... ca doit faire vingt de vos années; j'avais pris conscience de la violence qui règne sur les terres sauvages d'Iris, et j'ai désiré m'en éloigner. Cette ville m'a paru calme, même si elle est moins calme que chez moi. Maintenant, je vis ici d'un commerce de, heu, d'oiseaux. J'aime la routine à présent, et ce tournoi, j'en suis sûr, va m'amuser un peu.

Son interlocutrice sembla un peu surprise lorsqu'Imer prononca sa dernière phrase, surtout sur les mots "routine" et "amuser", et fit un pas de côté. Cela suffit à notre commerçant pour apercevoir "l'animal de compagnie" qu'elle avait derrière elle.
Il étouffa un cri, ne put s'empêcher de murmurer "Quel monstre !" puis demanda tout haut à sa supposée "maîtresse" :

Imer :Heu, vous pensez qu'ils acceptent les animaux à l'interieur ? Surtout que celui là risque de prendre une certaine place.

Puis il eut un sourire forcé, comme il savait en faire, forcé mais qui paraissait sincère, et la laissa répondre.

*Elle ne réagit pas à la phrase de surprise lancée par le Chaêbeck à propos de la taille du lion : elle-même le trouvait éxessivement grand. Elle n'avait honnêtement pas pensé que les animaux puissent éventuellement être interdit lors du tournoi. Mais, tout aussi honnêtement, elle doutait que quiconque réussisse à empêcher Améron d'entrer dans le château : Il suivait la volonté du Seigneur Yann et celle-ci est inflexible.*

Yavië : Non, je ne pense pas... *Elle chercha tout de même une raison valable.* De plus... Améron, *Elle montra le lion d'un geste vague.* pourrait être considéré comme un participant indépendant.

*Elle regarda encore une fois le gigantesque animal. Celui-ci tournait en rond attendant impatiament l'ouverture des Portes. Yavië fut à nouveau parcourue d'un frisson glacial et détourna vite son regard du lion pour revenir au Chaêbeck. Il paraissait un peu stressé, ce qui était somme toute assez normal pour une personne prête à participer à une tuerie collective. Mais venant d'une personne dont les origines font qu'il devrait naturellement plus étourdi, maladroit et, hum, plus épais que la moyenne des humains normaux, on pouvait se demander s'il était bien au courant de ce tournoi. Elle décida de lui poser la question mais, par politesse (Attribut très important aux yeux des Chaêbecks.), il lui fallait d'abord répondre à ses questions explicites et implicites.*

Yavië : Mes connaissance quand à votre peuple sont dûs au fait que j'ai passé quelque temps parmis les votres, j'ai donc appris un certain nombre de notions importante. *Elle sourit.* Au fait, il serait dommage de continuer à se parler sans que vous sachiez mon nom. Je suis Annael Yavië. Je pense qu'il serait tout aussi impoli de ne pas vous dire ma fonction, même si vous l'avez sans doute remarqué : je suis lieutenant dans l'armée du Seigneur Yann.

*Les participants des alentours se tournèrent brusquement vers elle, et l'observèrent avec un nouvel intérêt : ils avaient deviné son alignement mais le fait qu'elle possède un grade relativement important la rendait plus dangereuse que si elle était une simple fanatique de la lumière. Ignorant royalement les regards braqués sur elle, elle continua à parler.*

Yavië : Sinon, je ne voudrait bien sur pas être indiscrête donc répondez seulelment si vous le souhaitez, pourquoi vous a-t'on laissé participer ? Les Chaêbecks ont tout de même une certaine... réputation dans ce genre de... d'activité. Vous avez probablement une maitrise radicalement différent de tout les autres participants dans ce domaine, vous n'avez pas un peu peur de la différence de niveau que celà entraine ?!

Il semblait un peu étrange à Imer que le fauve puisse participer de lui-même au tournoi. Il pouvait concevoir que l'animal soit intelligent, car après tout, même en territoire neutre, on savait que Améron était le plus fidèle compagnon de Yann, ce dernier lui confiant même, à ce qu'il parait, des missions. Il devait donc être suffisament intelligent pour jouer au cartes. Mais... comment pouvait il les tenir ? Imer garda cette question pour lui. Puis il se charga de répondre à une demoiselle aussi polie. Il se sentait vraiment rassuré, tous les regards se braquaient sur eux, c'etait la situation parfaite pour briller un peu.

Imer : Je suis confus de ne pas m'être présenté, mademoiselle Yavië. Je me nomme Imer de Lacblanc, de la noble Sfohl Lacblanc.
Vous êtes donc, dites vous, une lieutenant de Yann ? Un grade plutôt difficile à obtenir dans son armée, m'a t'on dit ? Je vous en félicite. A vrai dire, je suis assez surpris de la présence de la Lumière à un tournoi aussi respectable. Mais j'imagine que vous venez ici de manière indépendante. *Il regarda le lion* Enfin... toujours est il que cela me fait plaisir de voir que des armées en état de guerre permanente sachent libérer des hommes pour un tournoi aussi agréable que celui-ci. J'avais pensé que tant de violence effacait l'activité intellectuelle, mais apparament, je me suis trompé -et je m'en excuse-, si vous êtes là.
Pour répondre à votre dernière question, eh bien, je dois dire qu'on n'a pas voulu me laisser passer au premier abord, mais la chance m'a permis de participer quand même. *il tendit son autorisation* Peut être qu'effectivement il y a une grande différence de niveau, je suis un maître en Kraal, et en général la partie est dans ma poche au quatrième tour.

Imer ne se rendait pas compte de la chance qu'il avait : aux yeux des aventuriers, qui étaient peu cultivés, le Kraal était déjà devenu une technique martiale inconnue -inconnue donc redoutable- , et des discussions s'élevèrent en murmures sur le "combattant" : mis à part le "quatrième tour" qui était ambigu, tout le monde était d'accord pour considérer Imer comme un grand moine, vivant de nourriture simple, de méditation sur une montagne et d'entraînement physique intense, bref, tous les fantasmes possibles fusèrent, sans attirer l'attention du "simple commerçant". Yavië cilla un peu, mais ne dit rien. Puis Imer décrit sa stratégie :

Imer : Alors voilà : Premier tour : Je met Knej, bam, dans mon adversaire. *Imer accompagna sa parole d'un geste ample de la main, qui fit frissoner l'assistance* Ensuite j'enchaîne avec Dijfe, et là, le type en face a du mal à s'en remettre, à part si il fait Flnis, enfin ca m'étonnerait. *Certains demandèrent timidement comment on faisait un Flnis, mais ces quesions furent étouffées par les bruits du groupe* Héhéhé *Silence effaré* Mon troisième tour est assez sournois : d'habitude, on pose Qhazè avec cette technique, mais j'ai trouvé que ca faisait pas assez MAL, alors je le réserve pour le quatrième tour. Non au troisième tour je met... *attend le silence total* je met... Xesd. Eh oui... bon, il est vrai que cela offre une pecée au troisième tour, mais l'enchaînement avec Qhazè est FATAL. *frissonements silencieux* Après cela, l'adversaire est en général totalement paralysé dans ses actions. Vous voyez, avec des petits coups très rapides à mettre en place, j'arrive en quatre tour à étaler n'importe qui.

Imer, sans s'en rendre compte, avait eu un vocabulaire et une aisance dans la conversation qui avaient eu un effet destructeur dans le groupe des participants. La plupart des guerriers se disaient que déclamer sa technique aussi facilement montrait qu'il était très sur de lui, et beaucoup prévoyaient déjà de ne pas s'attaquer à lui -ou bien lorsqu'il serait fatigué, voire blessé. La dernière phrase d'Imer acheva presque tout le monde :

Imer : Hmm, vous aviez peut être raison, Yavië. J'aurais peut être du éviter de venir, la différence de niveau est effectivement assez grande avec eux, je ne pense pas qu'ils aient beaucoup de chance.

Et, lorsqu'il sortit deux étuis en bois, on pensa communément qu'il s'agissait de ses armes -ce qui n'était somme toute pas faux- , et qu'elles devaient assurément être destructrices dans les mains d'un aussi grand champion.

*Après cet étalage de techniques, Yavië ne put s'empêcher de regarder les autres participants, ne serait-ce qu'un instant... La plupart avaient maintenant l'air terrorisés par ce petit personnage au tour de taille assez respectable. Elle ricana intérieurement : et ça se prétendait guerrier ! Yavië, elle, n'avait pas sourciller un instant durant sa longue tirade, ni après d'ailleur, par contre le mot Kraal lui disait vaguement quelque chose, mais elle n'arrivait pas à se rapeller ni ou ni quand elle l'avait entendu. Peut-être tait-ce en effet un art de combattre, mais l'utilisation du mot "tour" dans sa bouche restait énigmatique. En tout cas, en admettant même que ce long discourt soit un coup de bluff (auquel cas cet Imer de Lacblanc était un grand maitre de l'improvisation théatrale) il s'était assuré un imunité basée sur la crainte de l'art de combattre qu'il disait utiliser et même totalement maitriser. Elle ne jeta qu'un coup d'oeil distrait sur les boites qu'il sortis de ses affaires.*

*Elle choisi, dans le but de sa mission de ne rien dire à propos de la présence de la Lumière au tournoi mais ne sut néenmoins pas trop quoi lui répondre quand au reste de sa tirade passionnée et opta pour quelque chose de neutre, le temps de se rapeller où elle avait déjà entendue parler du Kraal. Et décida par la même occasion que si les participants les entourants étaient si effrayés que ça par une simple exposition de techniques de combats assez flous, il serait amusant de les effrayer et peu plus... sans pour autant exposer ses propres techniques, qui n'avait au demeurant rien de formidable si ce n'est leur rapidité d'exécution. De plus, et à sa grande surprise, elle appréciait pas mal ce petit personnage débonnaire et décida par la même occasion de renforcer son bluff (si celà en était).*

Yavië : *Souriante.* Vous semblez en effet très bien maitriser le sujet et votre place ici semble plus justifiée que la plupart de tous ces participants. Il est vrai qu'à les regarder ils ne semblent pas très compétants. *Elle insista sur ce mot, et le prononça sur un ton inquietant, si bien que les autres participants furent saisis d'un frissonement.* Pour ma part, je me contente de techniques plus... classiques, et je marrange pour en changer à chaque nouvel adversaire, ainsi je reste imprévisible. Vous me direz qu'utiliser des technique classique dans un tournoi de cette ampleur est risquée, certe, mais l'important est, d'une part, leur rapidité d'éxécution et, d'autre part, le fait que des techniques plus complexe ont plus de chances d'êtres mal éxécutée. Bien évidement, je ne doute pas qu'un expert comme vous ait de quelconques difficultés à éxécuter des techniques d'un niveau nettement supérieur aux "classiques" avec grande aisance.

*L'assemblée trembla et certain décidèrent même de se retirer du tournoi, jugeant qu'il serait préférable de mourir de sa belle mort plutôt que d'affronter des personnes ne laissant aucun espoir de survie à leurs adversaires. Yavië leva la tête vers le soleil resta un moment immobile puis soupira, le tournoi allait enfin commencer... et elle espérait encore voir d'autres participants arriver, mais ceux-ci de préférences plus redoutable que toutes les mauviettes, Imer non-compris, l'entourant.*

Imer était de plus en plus admiratif envers ce brin de femme (sens largeur Oo) qui savait trouver les mots justes pour impressionner le public -il pensa alors que l'énorme épée qu'elle avait dans le dos était aussi là pour paraître imposant, ainsi qu'Ameron-, mais il regrettait un peu de voir partir tant de monde, il tenait absolument à jouer contre Yavië le plus tard possible, après avoir ridiculisé le reste des participants. Oui, il sentait vraiment que la future partie avec elle serait des plus passionnantes. Avant que d'autres joueurs ne s'en aillent, il émit assez vite :

Imer : Oh, mais restez donc, je vous en prie ! C'est en jouant qu'on apprend à jouer, vous savez, et puis, sachez qu'on ne fais pas d'omelettes sans casser les oeufs. (Hésitation de l'assistance...) N'ayez pas peur de vous étaler, c'est comme cela que vous progresserez. Allons, voyons, revenez, on ne va pas vous manger !

Les participants continuaient malgré tout de partir, et lorsque peu après, l'hémorragie cessa, il ne restait qu'une douzaine de personnes devant la porte, si l'on ne comptait pas les ignobles badaux venus seulement pour éspérer voir le sang gicler...
Après avoir un peu réfléchi, Imer pensa finalement que le tournoi serait plus agréable en petit comité, surtout que ceux qui étaient resté avaient l'air plus sûrs d'eux. Un petit malaise cependant : il étaient tous rassemblés un peu plus loin et discutaient à voix basse d'on ne sait quoi. Ils avaient un regard étrange lorsqu'ils se retournaient vers eux deux. Imer se dit qu'ils étaient tellement compétitifs que chez lui, au moins, on ne disait pas de messes basses de manière aussi indiscrète. Et que faisaient t'il d'ailleurs ? Ils nous écartent de la conversation ! Pas très fair-play de leur part !

Et puis, une autre pensée s'installa progressivement dans son esprit : sur la feuille d'inscription était marqué que les duels se passaient en groupe de deux. Un dilemne s'ouvrait alors : d'une part, il aurait bien aimé jouer contre Yavië, pour le plaisir d'avoir à affronter un adversaire interessant, avec qui on est pas toujours sur de gagner, et d'un autre côté, elle lui plaisait bien, cette demoiselle, et il n'aurait pas voulu la froisser en gagnant contre elle. Que faire ?
Il finit par prendre la décision la plus sensée, c'est à dire de lui proposer de faire équipe, et si elle accepte, de remporter le tournoi et de l'inviter chez lui pour une partie ensuite. Il pensait vraiment qu'on entrait et sortait du tournoi comme de chez l'épicier du coin ... Il demanda :

Imer : Et bien, je me disais en regardant les autres candidats qu'ils ne sont vraiment pas présentables pour une demoiselle de votre envergure, alors... vous plairait t'il de vous mettre avec moi pour les matchs ?

Améron émit un grognement.

Imer : ... vous plairait t'il de vous mettre avec moi pour les matchs ?

*En soit, ni la question, ni la réaction d'Améron ne surpris Yavië : elle avait même penser à lui proposer de faire équipe. Seul Améron l'en empêchait. Mais maintenant que c'était Imer qui lui proposait cette alliance, elle pouvait accepter : même si le lion n'approuvait pas, il n'était pas Yann et n'avait donc pas à lui donner d'ordre. De plus, refuser de se mettre en duo avec un autre participant aurait attiré l'attention.*

*Elle admettait tout de même qu'Améron pouvait être considérer comme un participant, mais sa présence en tant qu'observateur et le fait que le réglement du tournoi stipulait que les animaux étaient considérer comme des armes rendrait la réponse de Yavië tout à fait recevable pour son seigneur.*

Yavië : Sans hésiter, j'accepte. Je suis très curieuse de voir vos techniques à l'oeuvre, de préférence sans en être la cible. *Elle sourit avec un air carnassier.* Et vous pourrez voir à quel point MES techniques sont efficaces. Néenmoins, j'espère que d'autres concurents vont arriver, et des concurents de bon niveau. Car pour le moment ce tournoi ne semble pas être d'un grand intérêt, à moins que tous les autres "bons" participants ne soient concentrés aux autres portes du château.

Innyatima : ... Pour qui ils se prennent, ceux la ? Ce Myjasu est d'un princial, un vrai Tyran ! Et cette mégère... ! GrrRRr !!

Innyatima grommellait depuis un bon quart d'heure, tout en avancant, Maedhros supportait cela sans rien dire. Par envie de silence, ou par-ce qu'il était d'accord ?

Innyatima : M'éloigner de ces deux ... Etres, oui, ça de toute façon je l'aurait fait, mais ils ne doivent pas nous donner d'ordre ! C'est pas par-ce qu'ils ont des pouvoirs qu'ils doivent se prendre pour les maîtres du monde - sans vouloir t'offenser - mais sans leurs pouvoirs ils sont comme nous.

Elle regarda Maedhros, espèrant enfin une réponse. Il avait été silencieux jusqu'alors...

Innyatima : ...N'es-ce pas... ?

*Maedhros s'était contenté de suivre le mouvement en silence depuis la plage. Il sentait une sorte d'apréhension monter en lui. Myjasu donna ses instructions pour les placements, il agissait à présent comme un chef. Bien sur, celà ne dérengeait pas Maedhros : au moins il savait quoi faire. Il trouva cependant étrange que le groupe ait à se scinder, celà revenant à diviser leurs forces.*

*La jeune femme, Innyatima, se mit à raler contre les ordres de Myjasu, visiblement elle ne supportait pas d'être commandée et encore moins par des élémentalistes. Elle fit d'ailleur des remarques sur leurs pouvoirs et demanda l'avis de Maedhros. Il soupira : cette jeune femme lui était sympatique mais il sentait qu'elle allait être très dure à gérée.*

Maedhros : Je ne pense pas qu'ils se considèrent comme des être... supérieurs. Mais il est vrai qu'au niveau de leur capacité de combats ils nous sont supérieurs... et celà ils doivent en être conscient. *Il regarda en direction de la porte nord.* S'ils venaient à perdre leurs pouvoirs, ils seraient sans doutes désemparés et perdraient quasiment toute capacité de combat pendant un moment, mais celà n'arrivera pas. *Il sourit.* De toute manière, vu la distance nous séparant de la porte est, il me semble difficile de le ratraper pour lui faire part de toutes ces pensées avant le début du tournoi. Nous ferions donc mieux d'aller rapidement nous inscrire ici. A moins que vous n'ayez une autre idée ?

Maedhros : Nous ferions donc mieux d'aller rapidement nous inscrire ici. A moins que vous n'ayez une autre idée ?

*Innyatima glapis de surprise. Elle avait oublié cela.*

Innyatima : Effectivement, il faudrait que nous allions nous inscrire. J'espère d'ailleurs que nous ne devons rien payer... Seulement.... Seulement voila. Je ne sais pas qui vous êtes, et moi vous ne savez pas qui je suis. Attendez, laissez moi finir ! Je ne dis pas que c'est un mal, mais jaimerais juste mettre quelques choses au clair.

*Innyatima souriait.*

Innyatima : Primo : Vous pouvez m'appeller Innyatima, ou Inny, nous allons co-opérer, n'es-ce pas ? Secondo, et c'est un point crucial : Vous vous battez comment ? Combat rapproché, ou de distance ?

*Tout en posant sa question finale, elle montra rapidement ses dagues et son arc.*

Innyatima : Si vous préfèrez l'un des deux, je prendrais l'autre. Cela fera balance... Vous ne pensez pas ?

*Il la regarda un instant pendant qu'ils s'engouffraient parmis la foule et eut un sourire : finalement elle n'était pas aussi antipathique qu'au premier abord.*

Maedhros : Comme vous voudrez Mad... Innyatima. Il faudra que je m'y habitue... Quand à votre deuxième question... *Il sortit sa dague et le coutelas de Hyou d'un mouvement rapide et fluide.* je me débrouille pas mal en mélée.

*Il rangea ses armes tandit qu'ils arrivèrent auprès de la personne qui prennait les inscription à cette porte. Ils remplirent les (très peu nombreuses) procédures d'inscriptions et allèrent se méler aux participants déjà présents. Il eut un sourire en remarquant un petit bonhomme à l'allure débonnaire qui discutait avec un (ou une) autre participant(e) que Maedhros ne pouvais voir car dos à lui et à moitié caché par les autres participants. Il se demanda comment cet homme avait pu s'inscrire, à coup sur il devait posséder quelques techniques assez puissante malgrès son allure, s'il participait au tournoi.*

Maedhros : Maintenant nous entrons dans la partie la plusdure du tournoi : l'attente du signal de départ.

*Sur ce il s'assis au sol, ferma les yeux et se mit à fredonner une chanson, histoire de se détendre.*

Imer :Hahaaaaah !! Mais qui voila donc ! Enfin des gens qui montrent de loin un caractère original ! Yavië, venez, je suis sûr que nous avons là des adversaires de potentiels non négligeable. Je pense que vous les avez remarqué vous aussi ? Allons faire les présentations qui s'imposent.

Bien évidemment, Imer désignait les deux figures qui venaient de percer la foule des non-participants. Surtout la première personne en fait, c'est à dire la jeune fille aux cheveux noirs -l'autre était manifestement peu enclin à la discussion (en train de chanter !), ce qui est particulièrement peu agréable pour un commercant honnète. De plus, il avait comme presque tous les autres candidats exhibé une arme ( deux couteaux ), et le chaebeck commencait à en avoir assez de cette manie violente. Même Yavië portait une épée ! Etait-ce donc typiquement une manie orientale de dégainer dès qu'il y avait de la compétition ? Imer rangea cette pensée quelque part dans son crâne, il se disait que cette information pouvait être utile pour comprendre encore un peu plus ce monde violent... Il était encore à distance respectable de la demoiselle lorsqu'il fit le très gracieux salut de ses ancêtres :

Imer : Hola, mademoiselle, monsieur, bonjour et bienvenue ! Nous attendions justement des adversaires de qualité, et je pense que vous devez être différents de... ceux-là.Ils désigna les autres combattants d'un doigt méprisant et prit de la hauteur. Vous êtes au-dessus de cette racaille, je pense ?

A ce moment, il était arrivé assez près pour voir les détails de la jeune adulte, et parut presque choqué : elle était dans un état assez déplorable, on voyait encore des traces de sel récentes sur ses vêtements et du sable était visible sur les plis... Il pensa qu'elle venait d'arriver de très loin, que le voyage avait dû être sale, peu sûr et épuisant, et se réjouit interieurement qu'un jeu de son pays soit populaire à ce point. Puis il s'arrrêta un peu sur son visage... et garda le souffle coupé ; elle ressemblait comme deux gouttes d'eau à un de ses guides dont il s'était servi il y avait des années lorsqu'il était encore tout jeune, à découvrir le vaste monde. C'était frappant, mais elle était nettement plus jeune que l'autre (surtout qu'elle aurait dû prendre quinze ans depuis ce temps). Il décida d'entamer la conversation avec mondanité :

Imer :Hoo, ma chère, quel triste état vous affichez ! Je serais bien allé vous quérir de nouveaux habits chez moi, mais je crains de ne pas en avoir le temps. Ecoutez, si vous le souhaitez, après le tournoi, je vous invite dans mon échoppe pour vous reposer, je suis persuadé que vous êtes éreintée. Par ailleurs, puis avoir l'honneur de connaître votre prénom, et, plus important, votre nom de famille ? Je pense que nous devons avoir des relations communes.

Il la rejoint tout sourire, tandis que Yavië suivait, l'air neutre, mais sensiblement plus intéresée par le jeune homme. Imer alla à côté d'elle et prit son pas comme un vieil ami, et lui laissa répondre.

Innyatima : Heu...

*Innyatima venait d'arriver en pleine foule, chose qu'elle détestait, et essayait de trouver des repères. Voilà que son co-équipier s'asseillait au sol pour chanter. C'était ... drole. Mais rassurant. Elle était en bonne compagnie, et en sécurité, apparemment. Elle esquissa un sourire avant de se faire aborder par quelqu'un. Quelqu'un de ... charmant ? Non, c'était... Peu importe ce qu'il était, elle semblait interesser cet inconnu, un chaêbeck apparemment. Un chaêbeck ? Tiens, comme l'Ile du même nom ? Chaêbeck ... Tiernan lui en avait parlé... Et ce nom avait toujours résonné comme quelque chose de plaisant. Elle se mit à marcher avec cet inconnu qui lui proposait abri dans son échoppe après le tournois...*

Innyatima : Monsieur, je ...

*Elle dégluti difficilement. Peu habituée à la gentillesse, elle était ... intimidée. Ce personnage était reposant de par sa voix. Elle passa machinalement sa main vers son collier de cuir autour de son cou.*

Innyatima : Si je survis au tournois, je viendrais volontier. Je ne pense pas que l'on se connaisse, je n'ai rien qui appartienne au passé. Je ne connais même pas mes parents. Je vivais dans un haut lieu de commerce, mes parents étaient de redoutable combattant... d'après ce que l'on m'a dis. Mais cela reste à prouver... Ah, au fait, vous vouliez mon nom ?

*Elle sourit et tendis sa main.*

Innyatima : Je m'appelle Innyatima. Innyatima Delgato.

Imer : Haha, ma chère, si vous survivez... vous êtes d'un humour désarmant. Innyatima.. Delgato, dites-vous ? Le monde est si petit ! Voyez-vous, je suis chaêbeck, et avant de voyager, j'étais comme tous ceux de ma patrie, je ne connaissais rien au monde qui entourait notre île. Lorsque, emporté par la fougue de la jeunesse, je partis, je me suis retrouvé perdu au milieu d'un univers violent et dangereux, et, à plusieurs reprises, on essaya de me voler, escroquer... bref, j'ai donc engagé sur mes propres économies plusieurs personnes qui pourraient m'aider au cours de mes voyages en m'expliquant les coutumes locales, les gens à qui on pouvait de fier et d'autres à éviter, comment marchander chez les orientaux, en clair, tout ce qui était nécessaire à ma survie. Certains ont été compétents et d'autres non, en tout cas je me souviens de tous... et je puis dire que Annia Delgato, qui m'a accompagné de Rath à Poss, au Nord, vous ressemblait vraiment beaucoup. Il s'arrêta de parler pour la dévisager un instant. Hmm... Elle devrait avoir le double de votre âge maintenant. Il s'agit peut être d'un memebre de votre famille ?

Imer considérait la famille comme inaltérable, lui même écrivait encore souvent par canaris interposés à la sienne, aussi ne comprit-il pas le trouble qui apparut sur le visage de son interlocutrice.

Imer de Lacblanc : Annia Delgato, qui m'a accompagné de Rath à Poss, au Nord, vous ressemblait vraiment beaucoup... Elle devrait avoir le double de votre âge maintenant. Il s'agit peut être d'un membre de votre famille ?

*Elle eut le souffle coupé. Une personne du même nom de famille, qui aurait le double de son âge aujourd'hui... La phrase tourna dans sa tête à toute allure.*

Innyatima : Que... Qu'es-ce que ... vous avez dit ?!

*Alors, il la connaissait ! Cet homme la connaissait peut être sa mère ! Mais si... si enfait ce n'était pas elle ? Sa nuque la brûlait, et ses bras s'agitaient de spasmes... Elle trépigniait d'impatience, à présent ! Elle avait milles et une questions à lui poser. Mais aurait-il envie d'y répondre ?*

Manifestement, Yavië et le garçon ne s'interessaient plus du tout à leur conversation, et comme la réaction d'Innyatima le mettait mal à l'aise, et qu'il devait gérer la conversation sans sa partenaire, il décida de finir au plus vite cette discussion mal engagée, d'autant plus que l'agitation augmentait de plus en plus du côté du bureau d'inscription, signe que le tournoi était sur le point de commencer.

Imer : J'éspère que vous voyez de qui je veux vous parler ; Je suis vraiment sûr maintenant que vous êtes de sa famille : il pourrait s'agir d'une tante, ou même de votre maman, si on s'avance un peu. En effet, je l'ai laissée à Doss parce qu'elle s'était éprise d'un beau jeune homme, et à vrai dire, c'était un amour serieux, j'ai repris mon voyage juste après leur mariage. Je m'étais promis de leur envoyer de mes nouvelles de temps à autre par canari, et nos échanges se sont bien passés pendant les premiers mois : j'ai même appris qu'Annia était enceinte. Mais après quelque temps, les canaris revinrent avec mes propres messages, et depuis, je n'ai plus eu de nouvelles. Enfin, vous pourrez peut être m'en apprendre plus, puisque vous êtes là. Tenez je me souviens maintenant de la fois où on s'était arrêté à cette petite auberge au Nord de Rath, ...

Il commenca à rebattre ses aventures passées comme un vieillard radotant, ayant oublié le malaise qu'il venait de ressentir...

Innyatima : Annia était enceinte....

*Elle écoutait parler cet homme, et semblait entre deux monde... Elle allait sûrement mourir, et en même temps, elle était sur de pouvoir en apprendre plus après le tournois, et déja, elle en avait bien appris ! Son stress s'évapora tandis qu'elle écoutait d'une oreille l'homme qui racontait sa vie, en le fixant bêtement. Elle secoua la tête pour se reveiller et comprit les phrases qu'ils prononcait, à présent. Elle ne savait toujours pas qui il était.*

Innyatima : Pardon de vous interrompre, mais qui êtes vous monsieur ?

*Yavië se retourna pour regarder les nouveaux venus et eut un sourire moqueur en voyant, et entendant Imer se ruer sur la jeune fille pour lui parler, le jeune homme s'étant assis par par terre et chantonnant une espèce de litannie visant probablement à se concentrer. Elle inspecta tout d'abord la jeune fille et, voyant les habits sales que celle-ci portait, elle failli lui lancer une remarque incisive sur la notion d'élégance. Elle se retint à temps, tandis qu'Imer assomait la jeune fille de paroles, en se rappelant que d'ici quelques minutes elles aurait probablement elle aussi ses habits souillé, et celà par le sang de ceux qui se dresseront en travers de son chemin. Au delà de le tenue de la jeune fille elle pu constater que cette dernière possédait quelques armes. Celà lui donna deux informations. Premièrement : la jeune fille, répondant au nom d'Innyatima Delgado, n'avait probablement pas de pouvoirs ou alors un pouvoir mais trop faible pour servir en combat. Deuxièmement : la jeune fille semblait savoir se servir de ses armes, en effet ces dernières (pour ce qu'elle en voyait) portaient pas mal d'éraflures et marques dues à une utilisation fréquente. Elle se tourna ensuite vers le jeune homme au moment ou se dernier changeait de "litannie". Elle s'immobilisa un instant et une sensation famillière lui revint : elle avait l'impression d'être dans un courant d'air chaud, d'entendre un bruit de souflerie et des tintements métalliques en même temps que la chanson. Elle se secoua un bref instant afin de reprendre ses esprits et s'aperçue qu'Améron l'observait. Elle lui lança un regard agacé : s'il n'était pas là pour se battre il n'avait pas à s'occuper de ce qu'elle faisait. Il était chargé d'observé les participants, pas elle ! Le lion eut un air indifférent et se remit à scruter les pmarticipants déjà présents. Yavië repris donc son observation. L'allure du jeune homme lui rapellait vaguement quelque chose mais elle laissa ce sentiment de côté. Il ne semblait pas porter d'armes mais portait un long et épais manteau pouvant facilement en dissimuler. A part celà il était serein, du moins en apparence, ce qui pouvait signifier qu'il pouvait être un adverse d'une puissance non-négligeable. C'est tout ce qu'elle pu noter sur celui-ci : le fait qu'il ne bougeait pas et qu'il avait lkes yeux fermés bloquait sa collecte d'information : ses mouvements auraient pu donner une indication plus précise sur sa puissance et ses yeux sur le fait qu'il soit, ou non, un élémentaire. Elle resta un moment immobile, à ne rien faire, puis s'avança vers lui, dans l'espoir d'en apprendre plus.*

Yavië : Vous paraissez confiant, à chanter ainsi vos litannies. *Elle chercha un instant un moyen de le faire réagir.* D'où tenez vous ces chants ? Et... pourquoi les chantez vous ?

c'est alors qui je me suis demandé si elle n'avait pas raison, auquel cas j'aurais du choisir le plan de secours, mais qui me coutait cher par ailleurs et que...

Innyatima : Pardon de vous interrompre, mais qui êtes vous monsieur ?

Imer : A vrai dire, je n'aime pas beaucoup ca, je préfère de loin les spécialités du Sud un peu plus épicées, mais aussi plus originales : au Nord, on se spécialise dans l'accomodement de patates en entrée, fromage, dessert, vin et jus de fruit ! Il s'arrèta un peu pour souffler entre deux phrases, que cela pouvait faire du bien de se confier à quelqu'un qui paraissait vous croire ! Puis, d'un coup, un déclic s'afficha ostensiblement sur sa figure : il avait assimilé la question. Qui suis-je ? Euh... mais enfin, c'est bien vrai, je ne me suis pas vraiment présenté. J'espère que vous acceptez toutes mes abjectes excuses, très chère demoiselle Delgato.
Mon nom est Lacblanc, Imer de Lacblanc, de la famille Lacblanc et originaire de la province chaêbecke. Je vis ici à Chizume après cet incroyable voyage que je vous narrais, et j'y fait un commerce ma foi prospère de canaris bleus. Tenez, d'ailleurs, que venez vous faire, si loin de chez vous ? Ohohoh, je sais : vous êtes comme moi à votre âge, vous errez à la recherche d'un sens à votre vie. Ah, je connais bien les esprits des jeunes gens. Et vous êtes sûrement là en quête de récompense ou de reconnaissance, je me trompe ? Et bien, Innyatima, sachez que j'apprécie le voyage que j'ai entrepris plus jeune, et je comprend vos motivations. Si vous êtes bien un parent proche de Annia, je vais vous aider... pour ce tournoi. Se tournant vers sa partenaire. Vous comprenez, j'espère ? Mais comme il n'attendait pas de réponse de Yavië, qui, de toute façon, ne suivait plus la conversation, il poursuivit en sortant un de ses étuis qui contenait un paquet de cartes. Voilà mon arme. Vous vaincrez, je pense, tous ces gens là (il montre les autres participants du doigt) sans aucun problème. Je souhaite que vous réussissiez. Si vous ne l'utilisez pas, au moins qu'il vous porte chance.

[i]Et il le mit dans ses mains avec insistance.

Imer : Je souhaite que vous réussissiez. Si vous ne l'utilisez pas, au moins qu'il vous porte chance.

* Innyatima n'en revenait pas... On lui offrait quelque chose, sans être sûr de son origine. C'était bluffant comme cette personne inspirait la confiance et la sympathie... Elle prit le paquet de carte qu'Imer lui donnait avec insistance, en souriant, et le rangea avec maladresse mais attention dans un petit étui en vieille peau usée, en prenant soit de bien refermer le lacet de cuir. Elle reposa le tout dans sa besace, puis pris les mains du sieur Lacblanc, en posant un genou au sol... Etiquette de courtoisie oblige.*

Innyatima : Merci beaucoup, monsieur Imer... Merci.

* Elle avait une voix agréable, à cet instant précis. Une voix qu'on aurait difficilement pu entendre venant d'elle d'habitude. Elle même ne ompris pas pourquoi elle était aussi... souriante. Peut être que c'était dû à l'éloignement de Myjasu et Iwa... A ette pensée, ses traits redevenaient sevères, ses yeux perdirent la douceur qui s'y étaient installés. Elle lâcha les mains d'Imer de Lacblanc et se redressa.*

Innyatima : ... si je puis me permettre, que faîtes vous ici ? Vous ne seriez pas mieux chez vous, avec vos amis... ? Je ne dis pas que je vous trouve inadapté à ce tournois mais...

* Elle se mordit la lèvre. Pourquoi fallait-il qu'elle s'inquiète pour ce petit homme ? Même sympathique, elle ne le connaissait pas...*

Innyatima : ... si il vous arrivait quelque chose ?

Imer : Merci de vous inquiéter pour moi, mais avec l'autre paquet, je puis m'assurer facilement la victoire, contre la plupart, je pense. Tenez, je pense que je vais pouvoir vous le montrer bientôt.

En effet, les énormes battants de la porte Sud commençaient à s'ouvrir, poussés tant ils étaient lourds par quatre gars costauds. Les gros gonds de métals crissaient, ce qui imposa momantanément le silence. Puis on appela les binômes à rentrer. Lorsqu'il fut appelé, Imer souhaita bonne chance à Innyatima, et à son coéquipier, qui ne broncha pas. Un bras le retint cependant alors qu'il s'avancait vers l'intérieur du château : c'était le marchant qui lui avait conseillé le tournoi. Il avait l'air penaud lorsqu'il lui conseilla d'abandonner, et lorqu'il Imer lui demanda pourquoi, il prit un ton mécontant, lui donna un petit couteau avant de lui dire qu'il était incorrigible. Et il s'en retourna. Imer se posait beaucoup de questions, mais il garda le couteau. Un pressentiment commencait à le ronger, et c'est d'un air inquiet qu'il demanda à Yavië de se presser un peu. Elle avait visiblement oublié totalement la situation. Imer l'attendit, et Améron prit l'air impatient du patron qui attend ses employés.

Elle salut Imer rapidement avant de retourner vers Maedhros, qui se levait.

Innyatima : Maedhros...

* Sans vraiment faire attention à ce qu'elle faisait, elle s'était agrippée doucement au bras de Maedhros, en fixeant la porte. Maedhros avait chaud, elle n'avais même jamais fait attention à lui jusqu'alors...*

Innyatima : ... je crois que c'est l'heure.

* Sa voix ne tremblait pas, mais le ton était absent... Elle tourna la tête vers lui. Le mystère entourait cet homme à sa gauche. Il avait de magnifique cheveux... et il avait des yeux bleux, très clair... A cette pensée, la tête de Myjasu lui revint, et cela la fâcha. Elle détourna la tête. Poutant... Pourtant elle recommença à le fixer... Quelque chose l'intriguait dans se personnage. Une envie irreprescible de le regarder...

Elle trouvait que Maedhros avait de plus en plus chaud et lui lâcha le bras. Elle avait toujours aussi chaud ! Elle comprit alors : la chaleur venait de son corps a elle. Elle fit mine de réajuster son collier puis ses bottes.

Elle ne pouvait pas éprouver de sentiments. Elle ne devait pas !*

*Celà faisait un petit moment que Maedhros chantait quand il entendit Innyatima se mettre à parler avec un autre participant, puis il entendit ensuite une jeune femme lui poser des questions. Il ne répondit pas, pas avant de finir son chant. Il y eut un grand bruit, celui de l'ouverture des portes.*

Innyatima : Maedhros... *Elle lui attrapa doucement le bras. Il acheva son chant.* ... je crois que c'est l'heure.

*Innyatima avait une voix étrange, peut-être tendue. Il rouvrit les yeux. Elle le regardait, l'air un peu absent, puis lacha son bras pour réajuster son collier. Maedhros ressenti un léger malaise. Il secoua légèrement sa tête pour reprendre ses esprits : le tournoi débutait, il allait falloir se battre pour retrouver leurs compagnons. Il se tourna vers la jeune femme qui l'avait questionné et l'observa quelques instants.*

Maedhros : Pourquoi cette question ? Toi-même tu dois connaitre ce chant, sa signification et son but.

*Il se releva se tourna vers le participants qui avait discuté avec Innyatima. En le voyant il eut un imperceptible mouvement de surprise, puis le salua. Il regarda ensuite les participants s'engoufrer à travers la porte Nord et soupira.*

Maedhros : Allons-y Made... hum... Innyatima.

*Resserant son bracelet d'équipe, il entra dans la foule des participants passants la porte, tout en faisant bien attention à ce qu'Innyatima puisse le suivre. Ainsi, il se retourna bien une dizaine de fois pour l'observer et chaque fois il attendait un peu moins longtemps avant de se retourner à nouveau. Une fois de l'autre côté de la porte et Innyatima à nouveau à ses côtés, il se rendit compte qu'il avait maintenant beaucoup de mal à détourner son regard d'elle.*

*Le jeune homme lui avait répondu, et elle pu ainsi en apprendre plus à son sujet... En apprendre trop et trop peu à la fois : elle connaissait maintenant son nom, son prénom, son métier, son pouvoir, une bonne partie de son passé et surtout elle savait ce qu'il savait qui elle était... mais elle ignorait tout de ses réelles capacités en combat. Elle se sentit mordre sa propre lèvre pour ne pas perdre sa contenance, pendant dix secondes qui lui parurent éternelles elle tenta en vain de se calmer : le remord l'assaillait. Ce jeune homme... elle se mit à se souvenir la première fois où elle l'avait croisé, cette première avait suffit pour qu'ils tissent ensemble les fils de leur amitié. Elle se rappella peu à peu chaque jours passé en sa présence et plus elle se souvenait plus elle se mettait à accumuler des remords. Elle en arriva finalement au jour fatidique : le jours où, bravant les interdits de son maitre, le jeune homme lui avait forgé son épée et ses dagues, le jours où, juste après ce cadeau il fut expulsé de la forge tandis qu'elle s'était enfuie jusqu'à une ville voisine pour y apprendre le maniement des armes, abandonnant le garçon. Elle avait passé près de deux années en sa présence. Cinq années loin de lui, sans le moindre remords. Elle faillit hurler. Elle se mit à le chercher frénétiquement du regard et s'aperçu qu'elle s'était avancée au travers de la porte et se trouvait désormait dans un étroit boyau de pierre en compagnie d'Imer qui la regardait l'air inquiet. Devant eux le chemin continuait, mais une espèce de brouillard blanc et très épais l'envahissait et... Elle cessa de réfléchir, elle n'en pouvait plus... Elle passa au travers sans hésitation et se sentit désorientée pendant un instant et se retrouva subitement dans un endroit tout autre où un groupe était déjà présent. Imer apparut à côté d'elle deux ou trois secondes après, l'air surpris. Elle regarda autour d'elle, remarqua l'abscence du lion blanc et s'aperçue qu'ils se trouvaient dans l'angle d'un couloir. Elle regarda des deux côtés, le couloir semblait, en un endroit, se diviser en deux et, en un autre endroit, terminer en cul-de-sac. Elle regarda son bracelet d'équipe.*

Yavië : Un sortilège de téléportation... menant dans un labyrinthe...

*Elle paraissait extrèmement troublée. Les membres de l'autre équipe étaient deux hommes ayant l'apparence de quelconques guerriers pseudo-aventuriers mal habillés et armés de toutes les armes qu'ils étaient parvenus à trouver, comme si seuls le nombre d'armes que l'on portait sur soit avait une importance dans ce genre de tournoi. Il regardèrent un instant Yavië, surpris par le désaroi apparent d'une des deux personnes du groupe qui les avaient tous terrifiés. Ils regardèrent Imer, qui avait l'air complètement perdu, se regardèrent et eurent un sourire carnassier. L'un d'entre eux, le plus sale, pris la parole tandis que l'autre, celui qui empestait l'alcool, ricannait.*

- J'en étais sur... Vot' p'tite scene t'aleur, c'était du vent, hein ? En fait zêtes tout justes bons à parler ! On va vous apprendre, Ziek et moi, à essayer de faire peur à des vrais combattant, bande d'amateurs !

*Ils sortirent leurs armes en ricannant. Yavië ressentit le coup de fouet de l'adrénaline et se tourna immédiatement dans leur direction et eut un sourire mauvais. Ils chargèrent. Elle sortit son claymore de derrière son dos.*

Yavië : *Murmurant.* Voilà de quoi de quoi soulager ma frustration... *A Imer.* Je prend le deuxième !

*Ils n'entendirent bien évidement pas. Elle esquiva sans problème le premier, lui administrant au passage un croche-patte qui l'envoya aux pieds d'Imer. Elle se campa solidement sur ses propres pieds et arreta ainsi sans gros problèmes la charge du deuxième larron, armé d'un lourd claymore d'acier, et profita du déséquilibre que celà avait produit sur ce dernier pour le repousser. Elle enchaina ensuite quelques coups simples avec son arme. Son adversaire les para sans difficultées, ce qui fortifia d'autant plus sa confiance en lui. A un moment il réussit à s'extraire de l'enchainement et attaqua à son tour. Yavië parait tout ses coups tout en paraissant être en difficultée. Son adversairese mit alors à frapper plus fort et plus vite tout en éclatant de rire. Au moment où Yavië sembla perdre l'équilibre il leva son épée pour lui asséner un puissant coup de haut en bas... que Yavië esquiva sans aucun problème avant d'attaquer à son tour d'un puissant coup de taille. Son adversaire lacha son épée et bondit en arrière pour esquiver, mais pas totalement : la lame lui laissa une entaille sur le bras gauche et une fine coupure pourpre sur le bas du torse. Il tenta de sortir une autre de ses armes tandit qu'elle chargeait à son tour, épée en arrière prête à l'estoquer. Le combattant n'eut ni le temps de sortir son arme, ni le talent d'esquiver. Tisse-lumière pris traversa le poitrail de l'homme qui ne pu pousser un seul cri. L'odeur d'alcool qui emanait de lui fut remplacer par une odeur plus supportable du point de vue de Yavië. Les spectateurs invisible du tournoi sourirent tandis que le premier sang était versé sur le sol du château...*

*Yavië retira son épée du corps de l'amateur qui l'avait insultée et se remit en garde : il restait un adversaire, si Imer ne s'en était pas occupé, et d'autres n'allaient peut-être pas tarder à arriver et ils y en aurait sans doute de plus forts que celui-là, espérait-elle.*